David Leininger architecte

Atelier d’architecture
Marseille | Alpes

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MAISON DE L’USINE | ORPIERRE (05)


Localisation : Orpierre, Hautes-Alpes
Programme : Étude pour la restauration et la transformation d’un patrimoine industriel historique
Surface : 1.150 m2
Année : 2025 - en cours
Client : Privé
Équipe : DLa + I2C (bureau d’études structure)
Statut : études de diagnostic et faisabilité


Un patrimoine bâti hétérogène et remarquable

Situé sur la partie occidentale du centre ancien, l’ensemble bâti que constitue la « maison de l’usine » comprend trois maisons, toutes accessibles depuis la Grand rue qui traverse le village d’est en ouest.

- Une première maison étroite apparaît comme étant la plus ancienne (parcelle 106).
- Une maison centrale qui comprend un ancien four de boulanger et un passage depuis la Grand rue permettant la traversée sous le bâti jusqu’à la route des Princes d’Orange. (parcelle 107)
- Une ancienne maison de notable, adossée à une tour de fortification, présente une façade à quatre travées, une couverture à deux rangs de génoises et un chaînage d’angle en pierres de taille. Côté grand rue, la porte de cette bâtisse est encadrée d’éléments en pierres de taille sculptées, témoignant d’une reprise de la façade au XIXème siècle.

Les enjeux patrimoniaux sont multiples parmi lesquels la présence de caves aux maçonneries anciennes et sur différents niveaux, un ancien four bâti dans la maison centrale, des gypseries et décors du XIXème siècle sur les étages supérieurs de la maison du notaire, des cheminées et placards en bois sculpté. Sur l’ensemble des façades, les menuiseries extérieures à petits bois et petits carreaux constituent là aussi des ouvrages remarquables du bâti ancien.

Une position stratégique

Situé aux portes de l’entrée occidentale du village, l’ensemble bâti bénéficie d’une visibilité importante depuis la route des Princes d’Orange et depuis les massifs qui lui font face. La Grand Rue, axe structurant du centre ancien, permet depuis le site d’étude de rejoindre le centre village en 5min à pied. Le site, accessible depuis ces deux voies, jouit d’une position d’entre-deux et donne des possibilités de «traversées» et de porosités d’une rue à l’autre, ouvrant les possibilités de relations entre le village, son patrimoine bâti et son environnement naturel immédiat. (les falaises de la Caborne). Cette situation place le bâtiment à la croisée du passé pittoresque (touristique) et de son pendent actuel du flux quotidien.

Le passage situé sous la maison centrale (parcelle 107) s’ajoute à la liste des nombreuses «drailles» (passages couverts ou non) qui jalonnent le village historique et le caractérisent. Au-delà des possibilités de traversées, la mise en valeur de ce dispositif renvoit à un imaginaire pratiqué des habitants d’Orpierre.

Dynamiques urbaines et paysagères

Situé à l’extrémité Ouest de la Grand’rue, le projet pourrait être porteur d’une dynamique et l’un des éléments déclencheur d’une revitalisation des rez-de-chaussée : « Aller à la maison de l’Usine » depuis le centre village serait une occasion nouvelle de parcourir la Grand Rue.
L’analyse contextuelle du site devra se nourrir de toutes les particularités du centre ancien, de ses places (places de la Fontronde, place de la cure, etc.), ses rues, des parcours en place ou à révéler. Le projet s’inscrit dans un travail déjà initié de requalification des rez-de-chaussée de la Grand rue que le projet de la maison de l’usine pourra conforter.
Il pourra également être question des relations qu’entretient l’édifice avec son environnement proche et lointain. Lors de la visite du site, nous avons pu nous rendre compte de la proximité de la falaise en sortant sur la terrasse de la maison principale qui fait à l’ancienne mine d’extraction du marbre de la Caborne. Un atout supplémentaire pour enrichir un programme et donner une vocation au lieu.




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